En voulant suivre l’exemple de M. Ferdinand FARARA, Directeur du Collège Chaminade, école où elle a fréquenté, Assohame Elfried TOMSUWA, 20 ans, a trouvé une seconde passion : l’écriture. Une passion qui l’a séduite au point où l’étudiante en 2ème année de médecine, en devient dépendante.
Son premier ouvrage littéraire intitulé « les lames du passé », paru en novembre 2021, l’a fait entrer dans la grande famille des écrivains du Togo. Un roman qui parle de plusieurs thématiques dont le viol, l’amour familial et la jalousie.
La jeune femme a participé au projet de l’ouvrage collectif « Empreintes », initié par l’écrivain M. Kodjo AGBEMELE et écrit par 10 auteurs togolais, venant de différentes régions. Elle a contribué au projet, avec une nouvelle intitulé « Au fénoir de ma vie », qui aborde des thématiques comme la pédophilie.
Responsable du Club littéraire au Collège Chaminade, elle porte un projet de création d’une Bibliolibrairie à Kara. Une structure visant à promouvoir les livres Togolais dans sa région.
« L’expression trop embrassé, mal étreint n’a aucun sens car à toutes destinations du rêve, le visa de l’optimisme est accordé », dit-elle. Lisez plutôt !
De quoi parle votre livre les « lames du passé ». Est- ce une autobiographie ?
Non, ce n’est pas une autobiographie. « Les lames du passé » est un roman abordant plusieurs thématiques dont les plus importantes sont : le viol, l’amour familiale, la jalousie.
Il s’agit de l’histoire d’une jeune fille dénommée « Keren » qui, ayant perdu son père à 8 ans, a été violée par son oncle à 10 ans. Elle rencontrera bien d’autres obstacles sur son chemin mais saura toujours compter sur sa famille.
Quels messages forts, voulez-vous véhiculez à travers ce livre ?
La question du viol dans nos sociétés est une vérité occultée pour des raisons qui, si je peux le dire n’ont pas de sens. Il est souvent question de porter atteinte à l’honneur de la famille. La victime est donc soumise au silence. Alors j’aimerais exhorter les jeunes filles à plus de vigilance et sensibiliser les parents sur la question du viol.
Pour information, le 25 août passé, le club littéraire de l’Université de Lomé a organisé dans le cadre de mon premier livre, une randonnée littéraire : l’Odyssée. L’objectif de cette randonnée est de faire découvrir le livre à d’autres lecteurs et ainsi faire sa promotion .
Vous avez participé à la rédaction d’un recueil de nouvelles intitulé « Empreintes », initiative de l’écrivain Kodjo AGBEMELE. Parlez-nous brièvement de ce projet et dites-nous, quelle a été votre contribution ?
« Empreintes » est un recueil de nouvelles, écrit par 10 auteurs togolais venant de régions différentes. Le but de cette initiative est de permettre la circulation des œuvres sur toute l’étendue du pays et aussi permettre aux lecteurs de découvrir leurs écrivains.
J’ai eu l’honneur de participer à ce projet dont l’initiateur est M. Kodjo AGBEMELE. Ma nouvelle intitulé : Au fénoir de ma vie, aborde plusieurs thématiques dont la plus importante est la pédophilie. Le 13 août dernier, une dédicace a été organisée afin de discuter autour de ce recueil et de présenter sa maison d’édition.
Que représente pour vous la littérature !
La littérature est un moyen d’expression le plus adapté pour moi car face à ma feuille ou à mon écran, je n’ai point honte de parler, ma feuille ne me juge point et mon stylo se contente de rapporter ce que mon esprit lui dicte.
Pourquoi avez-vous opté pour la médecine plutôt que des lettres ?
Mon rêve depuis ma toute petite enfance est de faire la médecine. J’ai le soutien de mes parents qui s’investissent énormément pour faire de ce rêve, une réalité.
Porteuse d’un projet de création d’une bibliobrairie à kara. Expliquez-nous un peu ce projet !
La bibliolibrairie WINIGA est une structure visant à promouvoir les livres togolais dans ma région. En effet nous avons peu de connaissances de nos écrivains. Toutes les maisons d’édition et la majorité des écrivains se concentrent dans la région maritime. Alors face à ces remarques j’ai décidé d’apporter ma pierre à l’édifice de ma région sur le plan culturel. Je travaille aujourd’hui avec un groupe et nous sommes au stade de recherche de partenaires et sponsors.
Comment vous vous organisez, quand on sait qu’étudier la médecine requiert beaucoup de rigueur ?
Je ne dirai pas que c’est chose facile de combiner mes études à l’écriture et à la réalisation d’un projet. C’est très difficile parfois. L’envie de tout laisser m’a traversé l’esprit à plusieurs reprises, mais il y a cette voix qui au fond de moi me rassure qu’il est de mon devoir de le faire. Il y a aussi ces personnes autour de moi, mon papa, ma maman, mes frères et sœurs qui croient en moi et m’encouragent à avancer. Mais avant tout, tout est question d’organisation et de priorité. Mes études en médecine prennent la première place toujours. L’écriture est mon propre traitement et elle fait naître des idées sur lesquels je travaille
Que devient Assohame TOMSUWA dans 5 ans ?
Dans 5 ans, j’aimerais pouvoir écrire plein d’autres livres et réussir à faire avancer ma région sur le plan culturel.
L’écriture m’a permise sans le savoir d’exercer mon rôle de médecin bien plus tôt et développer des thématiques qui touchent ma génération me permets de soulever un problème mais aussi d’apporter des approches de solutions. Alors j’aimerais œuvrer dans ce sens.
Un mot à toutes les filles qui vous lisent !
L’expression » trop embrassé, mal étreint » n’a aucun sens car à toutes destinations du rêve, le visa de l’optimisme est accordé. »
Sois ta propre marque, ose toujours et brille par la suite. Bien évidemment en imitant personne car tu as ce truc qui te définit et te qualifie, si tu ne l’as pas encore découvert, alors cherche le et lance toi. Sois surtout forte, endurante et persévérante .
Investis en toi, fais toi former et sois humble. Entoures toi de bonnes personnes. Apprends à faire du tri dans ta vie mais pour cela, il te faudra avoir du flair. Mais encore, sois vraie. Sois vraie dans tout ce que tu entreprends, apprends à te connaître, à connaître tes qualités et tes limites.
Merci à EkinaMag
Interview réalisée par Hélène DOUBIDJI
Je suis ébloui et touché par vos mots .vous êtes une source d’inspiration pour nous jeunes.être soi-même et humble est une qualité inestimable.j’espère que la bibliolibrairie winiga fera des étincelle.merci et courage !
Merci beaucoup très chère, ça me va droit au cœur, et je suis honorée.
Merci pour tes encouragements!
Beaucoup l’appel TAWE✨ mais moi je préfère WINI🥰 car au-delà d’une littéraire ses mots nous unit.
Une impression ?….moi j’en ai aucune…parce que je n’ai jamais cessé de croire en toi et en tes talents et je suis certain que tu iras à bout
Force courage et plus d’inspiration
Avant de clôturer mon discours je renvoie med merci sincère à EKINAMAG car sans vous aussi nous ne pouvons y arriver alors merci beaucoup pour l’encouragement, merci pour le projet mis en place merci de l’avoir pris à cœur et de le mettre à l’œuvre pas seulement que pour TAWE mais pour le peuple tout entier, la génération à venir…
Merci ❤️
@Ambassadeur_Des_Mots (ADM)
@Georges TUKPUI
Waouh 😍😍 les mots me manquent mon chocolat. Je sais juste que tu as beaucoup à nous apporter. Tu peux compter sur nous. Nous ne cessons de t’aimer et de te soutenir
Merci beaucoup Carine 🥰
Merci pour le soutien et l’encouragement!